Les contes enfants
Aladin et la lampe merveilleuse
Il était une fois, dans le lointain pays du coté ou
le soleil se lève, une veuve qui avait un fils du nom d'Aladin.
Ils étaient très pauvres, et pendant que sa mère
s'éreintait au travail, Aladin passait son temps à vagabonder
avec les enfants de son âge.
Un après-midi, alors qu'il jouait avec ses amis sur la place
du village, un mystérieux étranger s'approcha de lui.
L'homme était richement vêtu ; il portait un turban
orné d'émeraudes et de saphirs, et sa petite barbe
noire faisait ressortir l'étrange éclat de ses yeux
qui étaient plus sombres que le charbon.
- N'es-tu pas Aladin, fils de Mustapha le tailleur ? dit l'homme.
- Oui, monsieur, c'est bien moi, répondit Aladin.
- Mon garçon aimerais-tu gagner beaucoup d'argent... cent
roupies ?
- Oh ! oui, monsieur ! je ferais n'importe quoi pour ramener autant
d'argent à ma mère !
- Alors écoute Aladin, il te suffira de passer par une trappe
trop petite pour moi et me rapporter une vieille lampe.
Aladin suivit donc l'homme à la barbe noire jusqu'en un endroit
très éloigné du village. ils soulevèrent
une lourde pierre et le garçon svelte et agile, se faufila
par l'étroite ouverture. Quelques marches s'enfonçaient
dans le sol. L'homme retira l'anneau qu'il portait au doigt et le
tendit à Aladin :
- Mets cet anneau, il te protégera du danger.
Au bas des marches, Aladin découvrit une grande caverne. Elle était
remplie de coffres, de jarres en or qui débordaient de bijoux,
des arbres croulant sous le poids de fruits en pierres précieuses,
de grandes coupes pleines de diamants et de perles de nacre : un
trésor immense !
Aladin fut soudain tiré de sa stupeur par une voix qui criait
:
- La lampe, la lampe Aladin, apporte moi la lampe !
Le garçon regarda tout autour de lui et finit par apercevoir
une vieille lampe à huile posée sur un coffre. Elle
semblait bien terne au milieu de toutes ces richesses. Pourquoi l'étranger
voulait-il cette lampe sans valeur alors que la caverne renfermait
un immense trésor ? C'était sans doute un magicien...
Aladin, inquiet, prit la lampe et remonta lentement vers la surface.
- vas-tu te dépêcher ! reprit l'homme, donne-moi la
lampe !
- Aider moi à sortir, répondit Aladin.
- Donne-moi la lampe d'abord ! Hurla l'étranger.
Inquiet, Aladin mit la lampe dans sa poche et redescendit les marches
sans répondre.
- Et bien puisque tu t'y plait tant, reste ici pour l'éternité !
Et, de rage, l'homme fit rouler la lourde pierre sur l'étroite
ouverture.
Perdu, seul dans le noir, Aladin se tordait les mains de chagrin
et de désespoir.
Soudain l'anneau qu'il portait au doigt se mit à briller.
Une imposante créature apparut, avec des yeux comme des flammes.
Il était plus grand qu'un géant. Sa voix fit trembler
la caverne :
- Je suis le génie de l'anneau. Parle et j'obéirai
!
- Je veux rentrer chez moi, murmura Aladin.
Aussitôt, Aladin se retrouva auprès de
sa mère, à qui il raconta son étrange aventure.
Comme elle refusait de le croire, le garçon lui donna la vielle
lampe. Alors, tout en l'écoutant, elle commença à astiquer
la lampe pour lui donner un peu d'éclat pour pouvoir la revendre
au marché.
Quand elle eut frotté trois fois, il sortit de la lampe,
au milieu d'une épaisse fumée, un autre génie
encore plus effrayant que celui de l'anneau.
- Je suis le génie de la lampe, parle et j'obéirai
!
A partir de ce jour, Aladin et sa mère ne manquèrent
plus de rien. Quels que fussent leurs désirs, le génie
les exauçait sur le champs. Ils devinrent même les personnes
les plus riches et les plus généreuses de la région.
Les années passèrent. Aladin était maintenant
un grand et beau jeune homme. Un matin, au marché, il croisa
Badroulboudour, la fille du Sultan. Il en tomba fou amoureux. Après
l'avoir mis à l'épreuve, le Sultan finit par accorder
la main de la princesse à Aladin. Il y eut un somptueux mariage,
puis Aladin et Badroulboudour s'en allèrent habiter un magnifique
palais que le génie avait fait surgir dans la nuit. Un jour
que la princesse était seul au palais, un étrange marchand
s'arrêta sous sa fenêtre.
- J'échange vos vielles lampes contre des neuves criait-il.
- La princesse le prit pour un fou, mais comme il insistait et qu'elle
ignorait le secret du génie, elle alla chercher la vieille
lampe et l'échangea au marchand.
Celui-ci n'était autre que le mauvais magicien qui ayant
appris qu'un ancien mendiant du nom d'Aladin épousait une
princesse, il se doutait bien qu'il ne pouvait s'agir que d'une affaire
de génie. Aussitôt le magicien frotta la lampe trois
fois et, sous le regard effrayée de Badroulboudour, fit apparaître
le génie.
- Je suis le génie de la lampe parle et je t'obéirai.
- Je suis le magicien noir, ton nouveau maître. Tu dois m'obéir
en tout.
- Oui mon maître, commande que je t'obéisse.
Le magicien ordonna au génie de les transporter, lui, la princesse
et le palais dans un pays très lointain au delà des
mers.
La disparition de la princesse Badroulboudour, plongea
Aladin dans une grande tristesse.
Le sultan voyant que le palais et sa fille avaient disparu commanda
que l'on jette Aladin dans un cachot et que l'on lui coupe la tête
le lendemain matin. Dans le sombre cachot, en se tordant les mains
de désespoir Aladin se souvint de l'anneau. Une fois encore,
il eut recours au génie de l'anneau.
- Emmène moi où se trouve ma bien aimée, lui
demanda-t-il, je ne peux vivre sans elle.
En un éclair, Aladin se retrouva dans la cuisine de son palais.
Devant lui Badroulboudour préparait le repas du magicien.
- Aladin, toi ici ?
- Vite mon amour, prends cette poudre et mets la dans le repas du
magicien ! Aie confiance en moi.
Ainsi on entendit bientôt les ronflements du mauvais magicien,
vaincu par le somnifère.
Aladin s'empara de la lampe et fit surgir le génie. Il lui
ordonna de les ramener au plus vite dans leur pays. Le sultan pleura
de joie en retrouvant sa fille et son gendre. Toute la ville célébra
le retour d'Aladin et de la princesse par de grandes fêtes
qui durèrent tout un mois. Quant au méchant magicien,
il fut chassé du royaume et l'on entendit plus jamais parler
de lui.
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